Les Caves de Compeyre

Caves médiévales de Compeyre au débouché des Gorges du Tarn

Des caves réhabilitées grâce à l’association les Sampettes

Comme celles de Roquefort, les  caves de Compeyre  étaient réputées pour leurs fleurines. Un mot issu du verbe  occitan «flarinar» qui signifie souffler.  Les fleurines, intimement liées aux paysages chaotiques des causses, sont des failles dans les parois rocheuses. Elles assurent, par ventilation, une humidité et une température basse constante de l’ordre de 8°. Un «écosystème idéal» pour l’élevage des grands vins qui permet notamment d’envisager des cuvées sans sulfites. 

Une fleurine

 Sous l’impulsion d’Alain Montrozier, ancien président de la Cave des Vignerons des Gorges du Tarn, l’association Sampettes* de Compeyre s’est créée avec l’ambition de restaurer et de redonner à ces caves médiévales leur raison d’être initiale en assurant l’élevage de grands vins. Rien d’étonnant dès lors que les membres de l’association les Sampettes soient pour la plupart des vignerons languedociens, tarnais et aveyronnais qui souhaitent élever certaines de leurs meilleures cuvées dans les caves de Compeyre à l’abri des chaleurs caniculaires.

Un programme de rénovation et de réhabilitation financé par la Communauté de communes Millau Grandes Causses a été initié au printemps 2017 pour une douzaine de caves. L’année suivante des portes en bois de châtaignier, avec des poignées fixes de tirage et clous forgés vieillis ont été réalisés et posées à la place des vieilles portes les plus abîmées. Elles respectent parfaitement la fonction de leur devancières médiévales en ménageant une sortie d’air.  De même les  toitures en lauzes – caractéristiques de l’architecture caussenarde-  d’une dizaine de caves ont été refaites.

*En occitan, une sampette est une flaque. Mais, c’est ainsi que le peuple du moyen-âge avait baptisé les maîtres de chais compeyrois accusés d’abuser tant du vin qu’ils en laissaient des flaques sur le sol.